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L’histoire de la Fondation Zinsou peut se lire de bien des manières, dans le regard des jeunes adultes béninois, venus depuis l’enfance visiter des expositions et découvrir un monde de créations; dans celui des artistes qui ont exposé ou sont venus résider quelques semaines, quelques mois dans nos murs, dans les articles que la presse du monde entier nous a consacré, dans les nombreux livres que nous avons publiés dans les quinze dernières années ou bien encore dans toutes les images que vous découvrirez sur ce site et qui racontent chacune une partie de l’aventure, comme autant de pièce du puzzle d’une action en permanente évolution. 

Notre Mission fondamentale, depuis juin 2005, est simple et ambitieuse : faire partager à toutes nos populations la fierté des créations culturelles de notre continent, l’Afrique, et faire dialoguer ces créations avec le monde. 

La Fondation lutte à sa manière contre les préjugés qui entourent encore trop souvent les initiatives artistiques et culturelles en Afrique : ça ne sert à rien, il y a d’autres choses à faire qui sont bien plus importantes, l’art contemporain ça n’intéresse personne... À la Fondation Zinsou, nous refusons de nous laisser arrêter par ces discours et notre public nous démontre chaque jour qu’ils sont vains et sans fondement. Car pour nous et pour eux, l’art ce n’est pas que la création pour la création. L’art sert aussi à libérer l’esprit. Quand on est aux pieds d’un fou en papier mâché de trois mètres de haut, ou face à des masques Guélédé qui disent notre quotidien, c’est les barrières qu’on a dans la tête qui se brisent. Et ces barrières ce sont en partie nos préconçus, nos conventions, nos académismes. Face à une école aux cadres stricts, face à un regard de l’autre parfois condescendant, nous revenons à nous-mêmes à travers l’art, quel que soit notre âge, notre origine ou l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes. Il nous tend un miroir extraordinaire et nous permet de nous construire avec des références qui nous sont propres, uniques. Il n’y a pas d’erreur au musée, pas de faute. Chaque regard a la même valeur, du critique d’art à l’écolier, du conducteur de Zem (taxi-moto) au professeur d’université. On peut poser une question sur une œuvre, avoir dix-huit réponses différentes, et aucune ne sera fausse. 

Mais cette création contemporaine qui nous enrichit tous, nous n’avons pas 
la prétention de l’avoir créée. Elle a toujours été là. L’art contemporain est vieux de milliers d’années ! La Fondation Zinsou s’inscrit dans une tradition ancestrale du continent africain. Nous ne sommes pas là pour formater l’art, ou les artistes. Nous reprenons les pratiques des cours, des chefferies, des couvents, des empires, des villes et des villages partout en Afrique, qui ont été des lieux de partage et de révélation d’une richesse qui nous préexiste; au Dahomey par exemple, où il existait un statut “d’artiste”, au même titre que celui de tisserand, soldat, meunier... Nous sommes de simples porte-voix. 

C’est en se connaissant mieux, à travers l’art, l’histoire et la culture qui nous sont propres, qu’on se rapproche des autres. Fiers et conscients de nos forces et de nos richesses, on sort du regard de l’autre qui est souvent trop intériorisé : regard du grand sur le petit pays, du puissant sur le faible, du riche sur le pauvre. Les œuvres d’art sont un “miroir de l’excellence” qui met tout le monde à égalité. La fierté dans les œuvres, amène à une fierté pour soi-même, et aide à se construire en tant qu’individu et en tant que Nation. Enfin, la Fondation s’investit pour que les artistes puissent nous offrir ce qu’ils ont de meilleur. Encore trop souvent en Afrique, on leur demande d’être au four et au moulin : créateurs, exposants, galeristes, etc. Et pourtant ils ont besoin de travailler sur leur art avant tout et il faut leur donner la place pour le faire exister. C’est ce que la Fondation s’emploie à faire. Juste retour des choses pour ces créateurs qui s’engagent et s’investissent à nos côtés avec tant de générosité. 

En effet c’est grâce à eux que l’art contemporain est un des sujets les plus populaires qu’on puisse aborder chez nous, au Bénin. Loin des clichés sur l’art pour l’art, abscons, confus, obscur et compris par quelques happy few, ici nous savons que les artistes créent « pour nous », et notamment pour les enfants, qui eux-mêmes le savent. C’est le créateur qui se met au service de tous. S’ils le savent aujourd’hui c’est que nous avons la chance de vivre à une époque et dans un pays, et même sur un continent, où le meilleur reste à venir, où il est déjà en route. En effet, on ne crée pas un musée pour son histoire, son patrimoine, mais pour l’avenir, pour la génération qui vient, pour l’aider à définir où elle va en l’aidant à savoir d’où elle vient. Et de même, on ne peut pas créer un musée dans une urgence de guerre, de famine, ni dans une dictature. On crée un musée quand on a confiance en l’avenir, quand on a plus d’espoir pour ses enfants que pour soi-même. Les artistes peuvent exister pendant une révolution ou un conflit, mais pas les musées. L’émergence progressive, sur tout le continent, de toutes les nouvelles initiatives que l’on voit éclore ces temps derniers – collections, galeries, festivals, lieux de recherches, etc. – prouve bien que l’Afrique, au- delà même de la vitalité artistique et culturelle qui la caractérise, connaît un essor global. Les démocraties naissent ou se renforcent, les classes moyennes émergent, la société civile prend acte de ses droits et affirment ses libertés. En 2005, nous considérions déjà que l’art était une « métaphore du développement », aujourd’hui il n’est plus besoin de métaphore, le développement est là et l’art nous ouvre toujours de nouvelles voies.

Marie-Cécile Zinsou

Juin 2005 Affiche de la première exposit

2005

Ouverture de la Fondation Zinsou

Exposition "Romuald Hazoumè"

Exposition "Regards croisés/Afrique d’Aujourd’hui » de Jean-Dominique Burton

Création de l’atelier pour enfants, les Petits Pinceaux

 

2006

Exposition "Dahomey, Rois & Dieux", Cyprien Tokoudagba

Exposition "Béhanzin, Roi d’Abomey", en partenariat avec le Musée du Quai Branly

Exposition itinérante, "Univers Tokoudagba"

 

2007

Exposition "Vodoun/Voudounon", de Jean-Dominique Burton

Exposition "Basquiat in Cotonou", en partenariat avec Enrico Navarra

 

2008 

Exposition "Malick Sidibé 08"

Exposition collective "Bénin 2059"

 

2009

Exposition "Collectionneurs du Bénin, Héritages Africains », exploration de 5 collections privées béninoises

Exposition "L’invitation au voyage", déambulation à la gare de Cotonou par Jean Pliya et Alain Chatenet

Ouverture de la Mini-Bibliothèque de Gbegamey

Démarrage du Bus culturel 

 

2010

Exposition documentaire "Raconte moi l’indépendance"

Exposition "Ré-création", regard sur les collections de la Fondation Zinsou

Exposition itinérante "Africa Style", Baudouin Mouanda et Malick Sidibé

Exposition dans les Palais Royaux d’Abomey, "Le Roi s’en va-t-en guerre"

 

2011

Exposition "Le sondage", de Kifouli Dossou

Exposition collective, "Manifeste"

Exposition dans les Palais Royaux d’Abomey, "A la découverte des bas-reliefs"

Exposition des Chasseurs Nago dans le métro parisien, "L’Afrique à un ticket de métro de chez vous"

Exposition "Dansons Maintenant !", Antoine Tempé

Festival de danse, 1ère édition, "Dansons Maintenant !"

Ouverture de la Mini-Bibliothèque d’Akpakpa

Exposition aux Nuits de Fourvières, "Les héros de la survie", Romuald Hazoumè

Résidence de recherche de la responsable des collections Afrique du Musée du Quai Branly

Résidence de Nicola Lo Calzo 

Les RDV du M'Art'Di - Conférences Histoire de l'Art par Gaëlle Beaujean  

Graff Attackx, ateliers de Street Art dans Cotonou

2012

Exposition "Chasseurs Nagô du royaume de Bantè", Jean-Dominique Burton 

Exposition "ABC, Avec Bruce Clarke"

Workshop de Bruce Clarke

Ouverture des trois Mini-Bibliothèques de Fidjrossè

Ouverture de la Mini-Bibliothèque d’Agla

Festival de danse, "Dansons Maintenant !" #2

Résidence d’ Andrew Esiebo

Résidence de Baudouin Mouanda

Restauration des sculptures de Cyprien Tokoudagba sur la Route de l'Esclave, Ouidah

Rénovation du service pédiatrie du CNHU, Cotonou

Les chasseurs Nago à la biennale de Dakar 

Let's Dance ! (Dansons Maintenant) en Afrique du Sud 

 

2013

Exposition "Hector Sonon"

Exposition "Gérard Quenum - Rupture" 

Conférence de  Christophe Cassiau-Haurie sur l’histoire de la Bande Dessinée en Afrique

Ouverture du Musée de Ouidah

 

2014

Exposition "Samuel Fosso "

Exposition du Lagos Photo Festival à Cotonou, "Afronauts" de Cristina de Middel et "C’Stunners" de Cyrus Kabiru

Résidence de Tomas Colaço et Sofia Aguiar

Expédition Philosophique – La Chambre de Robert Adjavon, Tomas Colaço

"I Like Insects,  Insects Like Me" de Sofia Aguiar

"Les Hommes debout", Bruce Clarke, Ouidah

Lauréat du Praemium Imperiale, décerné en juillet à Paris et en octobre à Tokyo  

Ateliers Philosophiques avec Martine Giraud 

Rencontres avec Simon Njami, Erika Nimis

 

 

2015

Exposition "African Records"

Exposition "Romuald Hazoumè - Arè"

Exposition "Kpayo Land - Romuald Hazoumè"

Exposition collective "La fabrique à fantasmes"

Festival de danse, "Dansons Maintenant !" #3

Résidence de Jérémy Demester 

Sortie de l'application "Wakpon - Le musée fait le mur"

Présentation de "Wakpon - Le musée fait le mur" dans les Special projects de "1:54 Contemporary African Art Fair" à Londres

Première participation à la Museum Week 

Les 10 ans de la Fondation Zinsou 

 

2016

Exposition "Focus sur George Lilanga"

Exposition "Keith Haring in Cotonou"

Résidence de Catherine Laurent

Résidence de Cristina De Middel et Bruno Morais

Résidence d’Ananias Leki Dago 

Résidence de Jérémy Demester 

Partenariat des "Petits Pinceaux" avec "Le Labo des génies"

L'application "Wakpon - Le musée fait le mur" et les "Petits Pinceaux" voyagent dans les écoles de Cotonou

Seconde participation à la Museum Week

 

2017

Exposition "Malick Sidibé, le griot des portraits"

Exposition "African Art Tour"

Exposition "Partage de territoires - Dominique Zinkpè"

Exposition "Sur un horizon infini se joue le théâtre de nos affections", Joël Andrianomearisoa

Résidence de Fabrice Monteiro

Troisième participation à la Museum Week

 

2018

Exposition collective "Everyday Africa"

Résidence de Pauline Guerrier

Exposition "L’Afrique n’est pas une île", dix ans de la plateforme Afrique In Visu

Exposition "Cotonou (s), Histoire d’une ville « sans histoire »"

Exposition "Partage d’un songe", Pauline Guerrier 

Quatrième participation à la Museum Week

 

2019

Exposition "Wax Stories, histoires de pagnes"

Workshop "Activissime" d’Ivàn Argote dans le cadre de la Bienalsur

Résidence d’Ishola Akpo 

Résidence de Laeïla Adjovi

Cinquième participation à la Museum Week

 

2020

Exposition "AGBARA Women", Ishola Akpo

Résidence d’Aïcha Snoussi 

Exposition de la collection permanente

2021

Exposition "Gros-Câlin", Jérémy Demester

Exposition "Cosmogonies", MoCo Montpellier Contemporain

Exposition de la collection permanente

Exposition " احبائي my loved ones", Aïcha Snoussi 

Ouverture du LAB de Cotonou

Exposition Dan Xome, Cyprien Tokoudagba

2022

Projection de "Restituer l'art africain, les fantômes de la colonisation" en présence du réalisateur Laurent Védrine

Résidence de Maya Inès Touam

Exposition Bruce Clarke

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