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« Cette hache qu’elle tient en main, si elle tombe, elle se casse en mille morceaux. »

« Au cours de mes recherches, j’ai constaté que la reine Njinga en Angola ne faisait pas la guerre aux colons avec des fusils, mais avec une hache. A partir de ce symbole qu’est la hache, j’ai voulu représenter toutes les autres reines et toutes les femmes en général. J’ai choisi de faire une hache avec une lame des deux côtés, pour exprimer le fait que la femme est tranquille quand tu sais lui parler, quand tu sais l’aborder, mais qu’elle peut aussi se révéler autrement, dans sa méchanceté, quand elle se sent brimée.

On voit cette hache sur la photographie intitulée Akin V, c’est une reine qui a une couronne yoruba sur la tête et une hache en main, le manche de celle-ci n’est pas fait en bois, ni en métal, le manche est en céramique (1), donc à base d’argile, très fragile. Parce que toutes ces reines qui ont lutté pour sauvegarder leurs terres, n’eut été leur résistance à l’époque, ont été fragilisées. J’ai donc

pensé intégrer un symbole de résistance, la hache, mais pourtant, cette hache qu’elle tient en main, si elle tombe, elle se casse en mille morceaux. Ça montre le côté très fragile de la femme, malgré toute la résistance qu’elle peut avoir.

La sculpture a été réalisée à Vienne (2) en Autriche (3). Pourquoi Vienne ? En référence à la reine Marie-Antoinette qui était autrichienne. Et aussi pour parler de nos reines et rois d’Afrique qui ont été manipulés, à qui on offrait des présents qui venaient de l’Europe. »

(1) La céramique est une technique de fabrication d’objets en argile cuite (poterie).
(2) Vienne est la capitale de l’Autriche.
(3) L’Autriche est un pays situé en Europe Centrale, au sud de l’Allemagne et au nord de l’Italie.

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