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Fondation Zinsou

Un lieu unique à visiter à Ouidah : le Jardin d'Essai


Le Jardin d’essai de la Fondation Zinsou est un lieu hybride qui propose sur six hectares un ensemble artistique et végétal unique, ouvert au public depuis 2016.

Lieu d’accueil des artistes, le Jardin d’Essai présente actuellement la première partie de l’exposition d’Aïcha Snoussi au Musée de Ouidah, احبائي my loved ones, à travers la mise à jour archéologique du parcours initiatique de la civilisation des tchechs. On peut également y voir Le dernier baiser de Joël Andrianomearisoa et un ensemble de sculptures de Cyprien Tokoudagba.


Lors de l’installation de l’exposition d’Aïcha Snoussi, une nouvelle partie du jardin a été explorée et un chemin a été ouvert dans la brousse afin de faciliter le parcours du public. A cette occasion, les nombreux visiteurs ont posé des questions au sujet de la végétation qui est tout à fait particulière. Après quelques recherches et avec l’aide du département d’archéologie de l’Université d’Abomey Calavi et de l’Herbier National, nous avons fait une découverte étonnante : le Dahomey Gap !

Mais qu’est ce que le Dahomey Gap ?


C’est un changement climatique majeur qui est intervenu en Afrique de l’ouest il y a 4500 ans, et dont les quatre hectares de brousse du Jardin d’Essai sont l’un des témoignages.

A cette époque, suite à un épisode de sécheresse, la savane a remplacé la forêt tropicale primaire sur l’ensemble de la côte ouest-africaine, de l’actuelle Guinée Conakry jusqu’au Congo. Plus tard l’humidité est revenue et la forêt s’est reconstituée partout, sauf sur la côte entre Lagos et Accra; c’est ce qu’on appelle le Dahomey Gap.


Avec le développement économique, les traces de cette savane littorale ont progressivement disparu, remplacées par des plantations agricoles ou des constructions. Mais le Jardin d’essai de la Fondation Zinsou conserve cette trace du Dahomey Gap sur 4 hectares, et donne la possibilité exceptionnelle de raconter cette histoire: la savane native, avant l'introduction des plantes allochtones par les européens, les transformations climatiques du Dahomey, etc.


Les plantes recensées sur le terrain sont extrêmement variées. On y trouve des espèces typiques de la savane et différents types de plantes autochtones d’Afrique de l’Ouest mais également des plantes plus récentes, généralement d’origine américaine, venues à partir du XVI ème siècle et du XVII ème siècle avec les navigateurs portugais puis français.


Quelles plantes voit on dans le Jardin d'Essai ?

Parkia biglobosa ou Néré, un arbre fruitier de la savane guinéenne ; l’Anona ou Pomme canelle ; le Morinda citrifolia ; le Morinda lucida, une plante à valeur tintoriale jaune ; le sarcocephalus latifolius, un pêcher africain qui pousse dans la savane ; l’anacardium occidentale ou anacardier, arrivé au XVI ème siècle, après la première implantation au Mozambique par les portugais ; l’Anthocleista, une plante médicinale autochtone ; le Fabaceae d’albizia aussi appelé arbre a soie dont les papillons sont friands ; le Dialium guineense ou tamarinier noir ; le lophira lanceolata, une plante de savane et d’altitude, dont les effets néphroprotecteurs ont fait l’objets de plusieurs travaux et publications universitaires ; le Microcitrus australasica ou citron caviar ; l’Elaeis guineensis ou palmier à huile autochtone, dont la culture a été fortement développée sous le règne de Ghézo…


Des recherches sont en cours afin élaborer une visite botanique et archéologique pour nos visiteurs.


Le Jardin d’Essai est ouvert tous les jours de 9h à 18h, son entrée est gratuite. Des visites guidées gratuites de l’exposition ont lieu du jeudi au dimanche de 16h à 18h.


Pour vous y rendre, prenez la route inter-états qui va de Cotonou à Ouidah, 1km après avoir passé le péage, tournez sur votre droite au niveau de l'usine Bénin Tracteurs. Le Jardin d'Essai est sur votre droite. (si vous êtes perdus, direction Google : "Jardin d'Essai Ouidah")




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